Quand les étoiles danseront

Une sombre et mystique vision de la fin des temps, un appel à la conversion et à la préparation spirituelle face à l'inconnu.

Le ciel s’obscurcira, la lune pâlira, les étoiles se mettront à danser une farandole désordonnée… N’est-ce pas là un tableau à faire frémir même les plus braves d’entre nous ?

Que faire alors, lorsque tout se met à vaciller ? Se terrer sous sa couette en priant pour que cela passe, ou bien s’offrir une dernière nuit de folie sur une île déserte ?

Non. Bien sûr que non. Jésus, avec sa voix douce mais ferme, nous prévient : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. ». Il nous invite à ancrer notre vie non dans l’éphémère, mais dans Sa Parole, qui seule demeure éternelle.

Revenons à ce tableau impressionnant et tentons de comprendre ce qui est en jeu ici.

Et si ce n’était pas tant la fin du monde que nous contemplons, que la fin d’un temps, le nôtre, celui de nos illusions et de nos péchés. Chaque trait nous rappelle notre propre fragilité, la fragilité de notre existence, il nous somme de capituler, de nous purifier. C’est un appel à une introspection profonde, une invitation à plonger au cœur de nos ombres.

Mais, cette invitation à la conversion n’est pas sans efforts car elle suppose d’affronter nos démons intérieurs, de reconnaître nos faiblesses et nos péchés. C’est un combat intérieur, une lutte acharnée contre nos propres ténèbres. C’est en ayant exploré les profondeurs de notre être et reconnu nos limites, que nous pouvons alors nous tourner vers l’avenir.

Mais comment alors nous préparer à ce grand voyage ?

Ce monde, aussi beau soit-il, n’est qu’un point de transit, un immense kaléidoscope parfois déroutant, sournois, mais pas notre maison. Nous sommes des voyageurs, des pèlerins en route vers une autre patrie. Cette fin de ce monde, c’est un peu comme la dernière étape d’un long voyage. Alors, comme tout bon voyageur qui se respecte, on se doit de bien préparer notre valise.

Mais quelle valise ? Celle remplie de biens matériels, de regrets, de rancunes ou celle remplie d’amour, de pardon et de bienveillance ? Il s’agit d’avancer en enfants de Dieu, en restant unis à Lui par la prière et les sacrements, qui nourrissent notre âme et nous fortifient sur ce chemin. À nous de choisir notre chemin fut il le plus ardu…

Et aussi, cessons de nous lamenter sur notre sort. Certes, l’avenir nous est inconnu, mais notre notre espérance est en Celui qui a vaincu la mort. Jésus nous promet un « nouveau ciel et une nouvelle terre » (Apocalypse 21:1), un monde où les larmes seront essuyées et où la douleur n’existera plus.

Alors, soyons patients. Pas passifs. Soutenus par la grâce divine, vivons, aimons défions l’injustice, plantons des graines de paix dans les cœurs, construisons des ponts entre les hommes, et tendons la main à tous ceux qui en ont besoin, même aux âmes égarées.

Et lorsque le Fils de l’homme fera son grand retour, nous l’accueillerons non pas avec des prières toutes faites, mais avec un cœur en fusion et les mains pleines de terre. Car c’est en vivant pleinement notre foi, en communauté avec l’Église, dans la prière, la charité et les sacrements, que nous serons prêts à Le rencontrer.

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