Servir ou Périr
Lisant ma Bible, je songe à Notre Seigneur Jésus-Christ, ce révolutionnaire de l’amour, qui parcourait les chemins poussiéreux de Galilée. A-t-il passé sa vie à se prélasser au frais dans les synagogues ou à discourir sur des théories théologiques abstraites ? Non, mille fois non.
Observons-le donc ! Le voilà qui guérit les malades d’un simple toucher, qui nourrit les affamés avec quelques pains et poissons, qui console les cœurs brisés par sa parole douce et puissante. Ne fut-il pas le plus beau des exemples qui soit d’humilité et d’amour ?
Cet homme, notre Dieu nous a lancé un appel sans équivoque : Celui de nous engager avec amour dans le service d’autrui. Cet appel n’est pas une option, c’est une obligation, un commandement gravé dans la pierre de l’Évangile.
Certains diront : « Mais pourquoi donc servir ? N’est-ce pas suffisant de croire en Dieu ? ».
Pauvres âmes égarées, qui croient pouvoir marchander avec Dieu comme on le ferait sur un marché de province !
Souvenons-nous des paroles du Christ rapportées en Matthieu 25:40-41 : (40) « … En vérité je vous le dis, dans la mesure ou vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (41) Alors il dira encore à ceux de gauche : « Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges. »
Terrible sentence, qui nous place face à nos responsabilités.
Et nous, pauvres chrétiens du XXIe siècle, où sont nos actes ? Où est notre service ?
Il est temps de sortir de notre torpeur et de marcher sous les pas du Maître ! Jetons-nous dans la mêlée, plongeons dans les eaux tumultueuses de ce monde qui souffre ! N’ayons pas peur de nous salir les mains, de froisser nos beaux habits, de bousculer nos habitudes. Car c’est là, dans le service des autres, que nous trouverons le vrai sens de notre existence.
Bien sûr, ce ne sera pas toujours facile. Il y aura des moments de doute, des instants de découragement. Nous croiserons des ingrats, des profiteurs, des cœurs endurcis. Mais n’est-ce pas là le sens de notre mission ? N’est-ce pas dans ces épreuves que notre foi s’affermit, que notre amour s’approfondit ?
Servons donc, avec passion, avec entêtement même. Que nos mains deviennent les instruments de la miséricorde divine, que nos paroles soient un baume sur les plaies des affligés. C’est ainsi, et seulement ainsi, que nous deviendrons les reflets vivants de cette Miséricorde qui est le plus grand attribut de Dieu.
Car au fond, n’est-ce pas là le plus beau des mystères ? En donnant, nous recevons. En nous oubliant, nous nous trouvons. En mourant à nous-mêmes, nous naissons à la vraie vie. Quelle merveilleuse alchimie que celle de l’amour du prochain !
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